L'Histoire du Break Dance
Ce document a été créé Bboy Bruce Wayne pour l’association Break Dance Crew.
Il s’appuie sur nos connaissances et différentes sources internet
Document d’information historique, théorique et pratique sur le sujet.
Le Break-Dance
Ce texte a pour objet de vous initier au Break-Dance en vous proposant d’une manière claire et
synthétique une approche historique et culturelle. Il a aussi pour but de vous apprendre ce qu’on entend par être un Breaker ou être un B-boy ou une B-girl.
Tout d’abord éclaircissons un point :
Le terme « Break-Dance » n’est pas le terme d’origine. Ce terme a été créé par les médias américains au début des années 80,à la suite des différents films cinématographiques tels que : Beat Street, Breakin, Flash Dance ou encore Wild Style.Ce terme a ensuite été popularisé à l’échelle planétaire, toujours par le biais des médias. On l’utilise alors partout dans le monde sous le terme de « Break-Dance », à la télé, dans les journaux et autres magazines, à la radio, sur internet etc.Cependant, pour les initiés, cette danse est née au début des années 7O, dans le Bronx à New-York, et à cette époque, personne ne parlait de « Break-Dance ». Le terme était « Breaking » ou encore « B-boying ».“I’m a B-boy ! Let’s Break !“
“Je suis un bboy, allons breaker !“
L’Histoire du Break-Dance/B-boying
Tout a débuté au début des années 70 aux Etats-Unis, à New-York City, dans le quartier du Bronx, plus précisément au Sud du Bronx, appelé aussi « Boogie Down Bronx » ou encore « Bronx River »
L’histoire reste cependant vague, un peu secrète et mystérieuse sur les premières origines de la danse, et ce depuis toujours jusqu’à encore aujourd’hui. La véritable histoire du Hip-hop reste inconnue du grand public !
Ce que l’on sait vraiment c’est que tout a commencé dans les quartiers du sud du Bronx. A cette époque, la misère régnait littéralement sur ces quartiers. Les populations d’origine Afro-Américaine ou Portoricaine étaient, pour la majorité, sans aucun travail et sans aucun revenu.
La drogue et les gangs pullulaient et étaient malheureusement pour certains un des seuls moyens de gagner de l’argent, une échappatoire, mais aussi un moyen d’exister, d’avoir une place dans un groupe. Mais un piège mortel pour beaucoup d’autres aussi…
Le Bronx comme de nombreux quartiers à cette époque était en ruine, des visions de terrains vagues, d’immeubles désaffectés, abandonnés, détruits ou en cours de destruction, des montagnes de gravats de pierre partout à perte de vue…
Ces maux sociaux faisaient partie du décor au quotidien tout comme la misère sociale. Les gangs étaient nombreux et la violence quotidienne.
Cependant, à cette période, le Bronx était aussi connu pour être un des lieux réputés de la musique Afro –Américaine, Latine et Portoricaine.
Berceau de nombreux style musicaux, le Bronx était enraciné dans des cultures musicales telles que la Salsa, le Manbo, la Funk, le Disco etc., et ce depuis longtemps.
Le Bronx était Le lieu où tous les New Yorkais se retrouvaient la nuit dans les clubs pour faire la fête. (Tel que le Roxy dans le film Beat Street)
DJ Kool Herc
Le Bronx des années 70 jusqu’aux années 80 c’était ça, et c’est dans cette atmosphère que le Hip-hop est né !
Les premiers B-boys/Breakers sont apparus dans cet environnement grâce à une personne : DJ Kool Herc. Ce DJ, immigré Jamaïcain habitant le Sud du Bronx, a ramené de sa terre natale l’art du Sound System.
Amoureux de la musique, il est LE premier DJ à organiser des fêtes, à faire la promotion de son travail et à jouer dans ses soirées de la Funk, des Break-beat, de la soul, de la Salsa Mambo, du Disco, du Boogie Blues, du Reggae, du Jazz …
N’importe quel type de musique tant que ça groove, que ça swing, que ça pulse, que ça balance et que l’on peut danser de façon énergique dessus.
Le Sound System
Il s’agissait pour Kool Herc de mettre dans sa voiture ou sur le toit de sa camionnette d’énormes enceintes et autres gigantesques amplis raccordés à deux platines (« turntables » en Anglais) et une boite de mixage.
Il passait alors la journée dans les rues du Bronx et autres quartiers avoisinants en voiture en mettant de la musique et en faisant la promotion de ces « Jams » à l’aide d’un haut-parleur !!
Il invitait les habitants des quartiers à venir à ses soirées, à ses jams ! Ce terme « Jam », pour certains est le précurseur des mots Breakin/ Bboying/ Break-Dance.
Ces « Jams » étaient des grande fêtes appelées Party, House Party, Block Party, organisées librement sans autorisation préalable dans des coins de rues, en bas des bâtiments ou sur des terrains vagues mais aussi à l’intérieur d’immeubles brulés, dégradés et laissés à l’abandon par les propriétaires pour cause de squats !
Ces manifestations organisées par Kool Herc n’avaient qu’un but : Faire la fête, danser, et unir les habitants du Bronx et des autres quartiers grâce à la musique, les jeunes Black, Blancs et Latino du Bronx et des quartiers voisins tous ensemble.
“One Nation under a groove”
“Une nation sous un et même groove”
Kool Herc organisait et mixait ses propres soirées, les décorait de graffitis (Il est l’un des premiers « writerz » !)
et il avait ses propres danseurs : Ils les appelaient Les B-boys et les B-girls. (Break-boy /Break-girl)
Ces derniers dansaient essentiellement sur les « Breaks » du vinyle !!!!
La lettre « B » pour BREAK signifie « Casser »
Le terme « Breaks » est la racine de notre danse !
En Anglais, dans le langage des musiciens Funk et autres, Dj et Breakers, le terme « breaks » est la partie solo jouée par le batteur. Pendant seulement une vingtaine de secondes, la batterie fait un solo et après tous les instruments reprennent sur la musique (Funk, Salsa, Soul etc ou en live si il s’agit d’un groupe de musicien).
“Les B-Boys dansent sur les breaks !
Sur les solos de batterie ! Telle est la base…”
Toutes ces musiques, notamment James Brown et la Funk étaient notre base musicale pour danser…
car elles étaient composées de véritables orchestres comportant :
– Un batteur (la base), qui fournit les « Breaks » (rythmes solos très rapides) sur lesquels on danse debout et on break au sol !
– Un bassiste, un ou deux guitaristes, un ou des chanteurs, pianistes, ou encore saxophonistes etc. Un véritable orchestre !
Les B-boys/B-girls réagissent alors sur la musique, ils sont de véritables « instruments »
et ont pour but de ne faire qu’un avec la musique !!
“Lets’s get down and get loose on the music ! We all going off !”
“Allons au sol, laissons-nous porter par la musique, et oublions tout…”
" Extrait d’internet "
Kool Herc organise alors plusieurs Jams et se rend compte que l’énergie des gens sur la piste de danse atteint son paroxysme à certains passages d’une chanson où ne sont présentes que la ligne de basse et la ligne de batterie.
Il décide donc de jouer ces passages en boucle. Pour ce faire, il utilise deux tourne-disques (platines) et met le même disque sur les deux platines. Il passe ainsi d’un disque à l’autre, répétant le même passage. Ce passage s’appelle un break, ou breakbeat. Il fait des « Loope » ce qui signifie des boucles de 4, 8, 16 temps/mesures en revenant quelques secondes en arrières, mixant la musique, les rythmes les instruments et les voix, d’une platine à l’autre, d’un vinyle à l’autre.
Comme les premiers breakers fréquentaient beaucoup les soirées de Kool Herc, on les a appelés les B-Boys (B pour Break), ce surnom leur ayant été donné par Kool Herc lui-même. Par extension, on utilisera le terme breakdance, plus tard dans les années 80. Terme inventé par les médias à l’instar de «breaking » ou encore «bboying»
L’arrivée d'Afrika Bambaataa
Ce jeune homme à l’époque débuta comme membre du gang des « Black Spades ». Gang très connu et très actif du Bronx River. Suite au décès de son meilleur ami Soulski lors d’une fusillade contre la police, Bambaataa est désemparé, révolté et souhaite quitter le gang. Il créa alors « The Organisation », une association connue actuellement sous le nom de « Universal Zulu Nation ».
Son but et celui des Zulus était de fédérer les gangs et de les faire évoluer de manière positive et non-violente par la pratique de la danse, du graffiti, du MCing (rap) et du deejaying.
La « Zulu Nation » est alors créée en 1973. Poussé par ses études sur l’histoire de l’Afrique et son amour pour la musique, il veut canaliser l’énergie des jeunes gens de son quartier dans des activités artistiques pour éviter qu’ils ne finissent dans des gangs.
On lui doit, avec DJ Kool Herc, Grandmaster Flash, Jazzy Jay et autres pionniers du deejaying, la naissance d’un nouveau mouvement :
Le Hip-Hop, dont les 4 piliers sont le deejaying, le b-boying. le MCing et le writing, ayant pour valeur communes : Peace, Love Unity and Having Fun !
(Paix, amour, unité, et joie). Telles ont toujours été les valeurs du Hip-hop selon Bambaataa et la Zulu Nation.
Grâce à tous ces Djs, le Bronx et tout New-York connaît de nombreuses « Jams et Block Party ».
Le mouvement explose littéralement dans les années 80, et devient un phénomène de mode à l’échelle nationale, puis très vite à l’échelle planétaire.
Tous ces jeunes gens des quartiers défavorisés de New-York, n’ayant rien auparavant sont alors amenés à s’organiser et à s’investir dans quelque chose d’autre que les gangs, une chose positive qui leur permettra d’évoluer tous ensemble : Le Hip-Hop.
Notons, que le premier élément du Hip-hop est la musique avec les DJ, suivit de très près par les danseurs B-Boys and B-Girls. Le graffiti n’est pas une création du Hip-hop mais bien un mouvement singulier, à part, qui, avec le temps s’est intégré au Hip-hop. Le rap naitra quelques années après, grâce aux MC’s (Maitres de Cérémonie). Depuis toujours, jusqu’à aujourd’hui, le Hip-hop est basé sur le respect et l’originalité
Les influences de la danse
Il est extrêmement difficile de dater précisément une genèse du Break-Dance. À la fin des années 1970, New York est un vivier cosmopolite où chaque couche d’immigration a développé son style de danse. Il est vraisemblable que les danses les plus populaires à l’époque étaient le good foot et le popcorn, inspirées des chansons Get On The Good Foot et Popcorn de James Brown.
Ces danses consistaient en un mouvement de jambes rapide, où les danseurs passent d’un pied d’appui sur l’autre. On peut y noter une certaine ressemblance avec certains mouvements du swing, du charleston du lindy Hop ou des claquettes. Cette danse devait sans doute aussi se danser sous forme de défis. La mode de se défier viendrait de l’atmosphère gangster environnante, mais aussi des concours de talents, qui sont alors très populaires.
On ne sait pas exactement ce qui un jour a poussé les danseurs à descendre au sol après l’exécution de leurs mouvements de jambes. Les hypothèses sont nombreuses : les films de kung fu avaient alors un succès phénoménal et l’art martial chinois inclut énormément de positions au sol. Un autre art martial, la capoeira pour la partie aérienne, également très populaire, est une source fondamentale du breakdance. Les danses traditionnelles cosaques ont également inspiré les breakers. En effet, certaines danses russo-slaves reposent sur les mêmes principes que le breakdance : une exécution rapide d’un mouvement de jambes puis exécution de mouvements au sol.
Il ne faut pas non plus oublier la forte immigration africaine présente à New York et l’immigration latine, qui ont apporté énormément à cette dance. On peut ainsi y voir une très grosse influence de la salsa dans les « toprocks » et dans les « footworks » ».
Les Principes et notions du B-Boying
Cette danse se pratique en solo ou en équipe, en général au milieu d’un cercle
(personnes se disposant en cercle, le danseur dansant au milieu du cercle).
Les danseurs dansent chacun à leur tour : ils font des passages.
Un passage se déroule de la manière suivante :
Le danseur s’avance au milieu du cercle et effectue des mouvements de jambe, il danse debout. Cela s’appelle des « toprock », ou également « pas de préparation », puisque c’est en effet seulement le début du passage, pendant lequel le danseur réagit sur la musique et aussi fait de la place pour pouvoir avoir assez d’espace pour danser..
Ensuite, après les toprocks, le danseur descend au sol d’une certaine façon et exécute des figures appelées « footwork », ou « passpass », c’est-à-dire pendant qu’il a ses mains au sol, ses jambes courent autour de son corps en respectant des directions, des niveaux, des concepts géométriques etc.
Enfin, le danseur effectue des figures « gelées », « contractées », debout ou de manière acrobatique au sol : Ce sont les « freezes », ce sont des poses statiques à prendre et à effectuer sur les sonorités et autres accents de la musique. C’est le principe de poser pour prendre une photo.
Plus tard seront créés les « Powermoves » ou « phases » (mouvement circulaire faisant pensé à ceux de la gymnastique) qui mettent en avant soit sa vitesse d’exécution, soit sa force physique, soit sa créativité à enchaîner de manière originale plusieurs figures.
En général, chaque danseur fait partie d’un crew, avec un nom d’équipe approprié. Ayant été à la base développée dans les quartiers difficiles du Bronx, cette danse en a « conservé un esprit de gangs ».
Ainsi les crews se défient souvent les uns des autres: il s’agit de Battle. Les deux crews se font alors face et font des passages chacun à leur tour. Le vainqueur est choisi par le public ou à l’applaudimètre, ce qui a engendré et ce qui engendre toujours actuellement des discussions interminables en raison de la partialité de cette méthode.
Break dance et danse debout
Il y a souvent eu un amalgame entre le break dance et d’autres danses. Quand la presse s’intéresse au
break dance, au début des années 1980, elle ignore qu’une véritable culture de la danse a toujours été omniprésente aux États-Unis.
La presse y voit un phénomène spontané et labellise toutes les nouvelles danses sous le terme unique de Break-Dance.
Parmi ces danses qui furent assimilées au Break-Dance, on peut citer et distinguer :
le Funky Style (imitation de James Brown)
le Popping et Locking
La hype
Le Rock-Dance dit Rockin ou encore up-rockin
La House-Dance
La new-style plus tardivement
Le voging
Pour tous ceux qui s’intéressent à ces danses, l’émission Soul Train de Don Cornelio
est une véritable mine d’or ; Cette émission marque le début « commercialisé et médiatisé »
de la danse Hip-hop et du Funk Style en général.
Contrairement à ce qu’on pense, les premiers Breakers, Popeurs, lockeurs etc dansaient sur de la Funk et non sur du Rap !!!!!
De même, la première forme de danse Hip-hop est le TOPROCK ! C’est à partir des top rock que les danseurs sont allés au sol.
James Brown a toujours été, reste et restera l’icône, le Grand Père de la Funk et de la Soul music, et donc parallèlement la plus grande inspiration aux yeux des danseurs Hip-hop. Sans lui, le Hip-hop n’aurait pas vu le jour.
L’écoute de sa musique est essentielle voire indispensable à la compréhension de notre pratique !! C’est par sa musique, par sa danse, par ses idées, son style vestimentaire, et sa façon de parler/chanter qu’il restera probablement toujours la figure « Paternelle » du Hip-hop !
Un peu de vocabulaire
Crew : Un groupe de danse, un groupe de graffiti, un groupe de rap.
Battle : Défi de danse, de rap, de graff ou de dj entre deux crews ou deux personnes.
Bite : Du verbe « to bite » en anglais (mordre) : action de recopier ou de voler littéralement un mouvement, une lettre, une rime d’un autre danseur , graffeur, rappeur etc (Équivalent français : « pomper »)
(Cela est très mal vu dans le monde du Hip-hop, car tout repose sur la création et l’originalité !)
« Pomper » est le meilleur moyen de s’attirer les foudres de nos pairs.
Style : Concept de base sur l’attitude à avoir, la mode vestimentaire à respecter, l’originalité et le style à revendre dans la danse! C’est la base du danseur, avoir du style reste la chose la plus importante pour les B-Boys (idem pour les autres éléments du Hip-hop)
Les B-Boys se doivent d’être toujours « stylés » dans leur façon d’être, d’agir, de marcher, de se déplacer, de danser, de s’exprimer quel que soit le moyen utilisé.
Tout doit être « FRESH » : Des « sneakers ProKedz » ou autre « Puma Suede » (exemples de chaussures cultes) avec de beaux Fat Laces (Lacets épais et colorés) jusqu’aux chapeaux et autres bérets Kangol, en passant par les « Neck Laces », chaines, lunettes Cazal, bagues et autres bijoux…Ces différentes modes ont toujours fait partie de la culture populaire du Bronx et des autres quartiers de New-York.
Top rock : Pas de préparation du breaker avant sa descente au sol.
Up rock /Rockdance : Danse salsa mambo, et danse de combat originaire de Brooklyn début des années 70, précurseur probable des toprock.
Drops : Les drops sont des mouvements de transition entre les top rock et les footwork, entre la danse debout et la danse au sol.
Footwork/Legwork : construction exécutée au sol avec les pieds et les jambes à l’aide de différentes postures du corps et positions des mains.
Freezes : Figures statiques, telle une photo, debout en pose ou au sol de manière acrobatique sur une ou plusieurs parties du corps. Le freeze peut aller de la position élémentaire du baby freeze à celles les plus évoluées, alliant souplesse et inventivité comme les planches hollowback.
Powermove/Phase : Termes plus récents qui comprennent « le Thomas, la Vrille, la Coupole, le Canard » … Cette catégorie regroupe plus spécifiquement les techniques s’appuyant sur des mouvements circulaires répétitifs des jambes (d’où le terme de « phase » comme dans un mouvement oscillatoire).
Les phases sont inspirées de la gymnastique.
Tricks : Mouvement technique, enchaînement de freezes.
Spin : Tourner sur une partie du corps. On nomme par exemple Headspin l’action de tourner sur la tête, Backspin l’action de tourner sur le dos etc
Evidemment, le vocabulaire est beaucoup plus vaste lorsqu’on rentre dans les détails : Chaque freeze a un nom ainsi que chaque footwork et chaque phase. mais nous allons nous arrêter à ces quelques notions, pour éviter toutes complications.
Le bboy doit donc respecter tous ces éléments :
Toprock, drop, footwork, freezes et powermove
Cependant il n’y a pas d’ordre précis à respecter : Le danseur peux librement commencer par des footwork, mélanger des powermoves à l’intérieur, se relever, danser en toprock et finir par un freeze..
L’ordre n’a aucune importance tant que le tout est effectué sur la musique et sur le tempo, avec de l’énergie, de la fluidité, de la finesse, avec du style et de l’originalité !
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